Alléluia, Juninho est là... De retour de blessure,Juninho s'est époumoné pour permettre à l'Olympique Lyonnais de ramenerun point de Munich (1-1), mardi soir à l'Allianz Arena, lors de ladeuxième journée de Ligue des Champions. Toujours aussi déterminant surcoups de pied arrêtés, le Brésilien a prouvé face au Bayern que, même àtrente-trois ans, il restait l'atout maître d'un OL maladroit dans lafinition. Tel le Messie, Juninho a encore été décisif pour l'OL. (Reuters)L'UEFA a beau soutenir le contraire en attribuant le but lyonnais
à Demichelis contre son camp, c'est bien Juninho qui a été l'homme
décisif de l'OL, mardi soir, à l'Allianz Arena de Munich. Absent contre
Le Havre et
Nancyen championnat, le milieu de terrain brésilien a fêté son retour en
tirant de nouveau vers lui la couverture lors de ce deuxième
rendez-vous européen en Ligue des champions. C'est de sa patte droite,
affûtée malgré son manque de rythme, qu'il a permis aux Gones d'obtenir
le point du match nul face au Bayern (1-1). Un point précieux.
D'autant plus précieux que sur la pelouse, ce sont bien les Bavarois
qui ont dominé les débats. Mais seul le résultat compte, la manière
passe en retrait. Contre la
Fiorentinail y a deux semaines (2-2), c'était aussi l'international auriverde qui
avait offert l'égalisation à Benzema d'une passe astucieuse, suite à un
coup franc que tout le monde attendait direct. De là à parler de
"Juninho-dépendance" ? Sûrement pas... Quoique, à y regarder de plus
près, l'artificier en chef des Lyonnais réalise un début de saison
plein. Malgré son âge, trente-trois ans. Malgré les blessures. Malgré
la concurrence aussi. S'il a déjà marqué deux fois en cinq matches de
Ligue 1 cette saison, Juninho est concerné de près par plus de la
moitié des réalisations en championnat de son équipe, qui a inscrit
sept de ses onze buts sur phases arrêtées.
Face au Bayern, c'est donc sa précision chirurgicale sur coups francs
et la peur qu'elle inspire chez ses adversaires qui ont débridé un OL
balbutiant devant le but adverse. Ainsi, ses trois premières tentatives
(3e, 6e, 11e) ont été suivies d'effets. Une
"prise de risques", comme il la qualifie lui-même, de quarante-cinq mètres que Demichelis a dévié dans ses filets.
"J'ai aidé mon équipe à prendre un point mais je crois que l'équipe et l'UEFA l'ont accordé à Demichelis, regrette-t-il dans les colonnes du
Progrès.Je suis un peu déçu pour ça, même si l'important c'est toujoursl'équipe. L'OL a demandé que le but me soit accordé, on verra bien, cen'est peut-être pas mon quarantième coup franc." Le club septuple champion de France, à égalité de points avec la Viola dans le groupe F, lui doit bien ça
Juninho: "Physiquement, on n'a pas pu tenir"Car sans lui, ils seraient rentrés chez eux bredouilles. La faute à un
cruel manque d'efficacité dans la finition, illustré par quelques
occasions franches manquées. Le positionnement de Benzema sur le flanc
gauche y a sans doute été pour quelque chose. La transparence de Fred
en pointe également.
"On était bien mais on a manqué quelques balles de match pour gagner, explique Juninho.
Onsaura à la fin si c'est un bon point ou pas. Physiquement, on n'a paspu maintenir le pressing, tenir le ballon et faire courir davantage leBayern." Les hommes de Jürgen Klinsmann ont logiquement profité de
leur supériorité dans le défit physique pour égaliser, par
l'intermédiaire de Ze Roberto. Un but sanction censé rappelé à l'OL
qu'au plus haut niveau, un tel déchet dans la zone de vérité est
préjudiciable.
Passé au travers d'un centre fuyant (55e), puis mal inspiré dans on
ultime duel face à Rensing (84e), Benzema en a clairement conscience.
"Sur la dernière occasion, j'ai tenté le grand pont, et je l'ai manqué, commente-t-il.
C'est comme ça. C'est sûr que si je l'avais marqué, on aurait pris ces trois points. Mais on se contente d'un seul."C'est dommage, car il y avait des failles à exploiter dans le système
bavarois. Mais le manque d'automatismes sur les ailes, caractérisé par
le peu d'affinités entre Mensah et Benzema à gauche et pas aidé par la
sortie prématurée de Govou à droite, explique cela. Si l'OL parvient à
tout remettre en ordre devant le Steaua Bucarest, dans deux semaines,
alors il passera à la vitesse supérieure dans cette Ligue des
champions. Sinon, au pire, Juninho sauvera les meubles. Encore une
fois.